Avec

Pauline Klaus

Karim Bouziouane

Nouria- Soeur de Abdul:

Elle n'a jamais quitté le Yémen. Elle a été mariée brièvement et son mari est mort. Elle n'a pas d'enfants et a toujour svécu près de sa mère et au service de son frère. Elle s'occupe depuis leurs naissances des filles d'Abdul et de Aneke. Elle a observé l'arrivée de cette femme européenne dans le village, et même si elle a trouvé étrange de la part de son fère d'amener cette étrangère, elle a appris à la connaître. La lapidation on en parle pas. Elle n'en n'a jamais vu, mais elle sait que ça existe, il y en a eu une fois dans le village voisin. Mais on dit que la femme l'avait mérité. Nouria a un secret.



Aneke Jansen- Femme de Abdul:

35 ans. Elle a rencontré Abdul à Maastrchit pendant ses études de médecine. Elle a tout de suite été attirée par sa prestance et son intelligence.Son mystère aussi. Mais ses parents, son père avocat à la retraite surtout, n'ont pas vraiment aimé ce marige. Tant pis! Elle a eu envie de travailler dans l'humanitaire c'est pourquoi elle a assez vite été d'accord de suivre son mari au Yémen. Son travail au dispensaire lui plaît et ses 2 filles sont son bonheur, même si elle ne veut pas d'autres enfants. Elle ne se sent pas vraiment intégrée, surtout par sa belle mère, mais décide que c'est égal et qu'elle fera avec! Elle a l'habitude de dire ce qu'elle pense et d'être libre!


Abdul-Homme du village- médecin chef- et mari de Aneke

Il est d'ici, né dans ce village où il a grandi avec sa soeur Nouria. Il a vite trouvé le village trop petit, l'Imam trop puissant, les traditions trop pesantes et il s'est pas mal disputé avec son père à ce sujet. Finalement, Il a choisi de partir pour l'Europe pour voir autre chose. Son père est mort 3 ans après, sans qu'il l'aie vraiment revu. Au pays Bas, il a eu une période d'insousciance, de légéreté, et il s'est extasié sur la facilité de vie! Puis petit à petit il a observeé les gens là-bas et il se dit que son pays est plus ordonné. Il aime les femmes mais leur insolence ou se qu'il prend pour de l'insolence le met en colère sans qu'il comprenne pourquoi. Pourtant il a choisi la plus libre d'entre elles!  Au village, il est quelqu'un. Il a sa fièrté. Dans son travail, il est le chef. Il aime ses filles  mais il aimerait pour elles une " bonne " éducation. Sa mère lui en demande toujours plus en pleurnichant...elle voudrait un petit fils....pour continuer sa lignée. Il se sent prit entre deux feux.

Tout a débuté par un constat: Il y a encore selon Amnesty International 12 pays dans le monde où l'on pratique la lapidation. Etonnant silence qui règne autour de cette pratique, très souvent ignorée et parfois niée, mais il est vrai que les pays où la lapidation a cours ne s'en vantent pas dans leurs catalogues touristiques.

Faire du théâtre est aussi une manière de s'engager et de donner la parole à ceux qui ne l'ont pas. Les personnes, femmes et hommes qui sont lapidés n'ont aucun moyens de se faire entendre car il ne s'agit pas là de procès équitables, mais de justice expéditive et de " sentences" exécutées  par une communauté, sans témoins extérieurs et de manière cachée, principalement dans des régions rurales.

Je suis comédienne et je joue toutes sortes de rôles, mais je suis heureuse de m'investir cette fois dans un projet plus engagé. Créé  par la Cie Paradoxe dans une structure très simple, nous ne pensions pas avoir la chance de jouer plus de quelques représentations. Nous avons vécu grâce à ceux qui nous ont fait confiance de magnifiques heures, tous ensemble!

Le texte est une fiction recomposée à partir d'une multitudes de faits divers. La fiction permet un dialogue ouvert, une pluralité de points de vues. Cette histoire se situe ici mais elle pourrait se situer là! Et dans une certaine mesure je n'aimerais pas "jouer" avec un récit de mort réel et recevoir un salaire pour cela. C'est mon métier d'être faite avec les rêves, les aspirations et le vécu des autres. L'homme se construit autour du conte qui permet une distance, même si c'est ici, un conte cruel.

Les faits "divers" les anecdotes, sont nos sources d'inspirations, à vous ensuite d'y retourner si vous souhaitez en savoir plus. le public est responsable et s'engage aussi en venant nous voir.

Il faut parler des choses et les mettre en lumière pour faire reculer la nuit.

La Première Pierre

Editée sous le titre : Lapidée chez " L'oeil du Prince"

Une pièce mise en scène, écrite et mise en lumières par Jean Chollet Naguel.

Création originale de la Cie Paradoxe (Ch). En 2015-2016, Paris et Tournée: Marilu Production: www.marilu.fr